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1- Cultivez une relation adéquate

Entretenir une relation adéquate au quotidien avec son cheval, c’est construire le couple cheval-cavalier pour affronter les situations les plus difficiles. Cela renforce le respect, savant mélange d’autorité et de confiance. Donnez au cheval l’habitude de respecter votre espace personnelle, de céder aux aides, de vous suivre sans inquiétude et même de passer devant vous si vous lui demandez. Apprenez-lui le plaisir d’être en votre compagnie. Accumulez les expériences, les moments de détente, mais aussi relevez une multitude de petites épreuves au quotidien pour augmenter l’attachement et la confiance mutuelle.

2- Affrontez un défi à votre mesure
Mnn cheval à peur

Dessin de judetoo.com

Ces épreuves doivent être réussies, elles doivent donc être bien sélectionnées. Introduisez progressivement les éléments de peur. Choisissez d’abord ses éléments et présentez-lui dans un environnement contrôlé. Tout cela le préparera pour le grand jour ou la peur devra être affrontée dans un environnement non contrôlé, à un moment qui ne sera pas choisi. La soumission aux aides ne suffira plus tôt ou tard à  contenir un cheval  qui n’a pas appris à avoir une attitude appropriée face à la peur. Indice, si le cheval n’accepte plus les friandises, il est trop anxieux pour analyser. En revanche, tous les sons qu’il entend pendant qu’il déguste son repas seront rapidement désensibilisés.

3- Suivez les règles de sécurité

Engagez vous dans une résolution de la peur si et seulement si la situation, le harnachement, l’environnement est sécuritaire pour vous et votre cheval. Un cheval qui se lève dans une colline, ça ne l’est pas… Un écart sur l’asphalte non plus… Tenter de convaincre son cheval qu’une pluie d’éclairs c’est confortable…. Je vous laisse deviner! Même si l’équitation comporte des risques, ceux-ci doivent être gérer de manière adéquate et les risques évitables, évités. Le plus sécuritaire est un cheval préparé pour affronter la difficulté qui lui est présentée.

4- Maîtrisez les principes d’apprentissage

Rendez inconfortable le mauvais comportement, soit la fuite ou le réflexe de défense, et confortable l’observation, l’analyse et l’exploration que le cheval fera de l’objet de sa peur. Renforcez le bon comportement une fois qu’il est obtenu, à ce moment précis, ou encore, l’inhibition d’un mauvais comportement via le renforcement négatif. Et rappelez vous, pour chaque stimuli aversif que vous imposez à votre cheval, vous devrez créer une réussite qui vous permettra de le renforcer positivement. Ne lui faites pas perdre goût au travail. Assurez vous de toujours renforcer positivement un bon comportement, et d’interrompre le stimuli aversif du renforcement négatif au moment de l’obtention du comportement souhaité, jamais avant, jamais après!

5- Garder le contrôle du cheval

Vous devez lui apprendre qu’il est confortable d’observer et inconfortable de chercher à fuir. Si votre cheval entre dans une défense active, c’est que le stress est trop important et l’empêche d’analyser en lui causant un trop grand inconfort. En perdant le contrôle sur lui, vous lui apprenez à franchir vos aides et justifiez sa fuite. Après tout, il a fuit et a survécu… N’a-t-il pas bien fait de fuir!!! Si la tension monte, augmentez la distance d’avec l’objet de peur, diminuez quelque peu la difficulté pour que l’apprentissage soit possible. Contrôlez tête, postérieurs et épaules de votre cheval, au sol et en selle, afin d’en garder le contrôle total. Indice, s’il refuse la friandise, vous bouscule ou ne respecte plus vos aides, la perte de contrôle approche!

6- Utilisez les outils et moyens appropriés

Choisissez un outil qui vous permettra de vous faire entendre, sans brusquer celui qui recevra le message. Mettez vous en position de réussir pour que le cheval aie une issue positive face a l’objet de sa peur, sans conflit ni perte de contrôle. Descendez de monture pour affronter ses peurs lorsque c’est possible de le faire afin de diminuer l’anxiété du cheval et le préparera aux situations ou il n’est pas possible de le faire. Utilisez la voix, la respiration ou différents sons pour le stimuler, le calmer, le  récompenser. Prévoyez des gants pour prévenir la brulure causé par un cheval qui tire, ayez une badine a portée de main pour faire respecter votre espace ou mieux encadrer le cheval. Certains répondent mieux au licol de corde, d’autres avec une chaine, certains autres avec une grande liberté d’encolure. Choisissez la solution et trouvez le chemin pour y arriver, ne vous bornez pas à un exercice ou à un outil!

7- Respecter les règles de la biomécanique

Gardez en tête la phrase de Elisabeth de Corbigny, soit Demander à la tête de dire aux hanches de déplacer les épaules. Pour vous aider à garder le contrôle, apprenez comment votre cheval utilise son corps. Ne laissez le cheval adopter la posture du stress, mais plutôt celle de l’observation tête basse, encolure décontractée. Fléchir la base d’encolure décontracte celle-ci et inhibe la posture de stress.  Contrôlez les hanches pour capter l’attention vers vous et vers l’objet de sa peur. Si vous contrôlez la tête et les hanches, vous serez alors à même de contrôler les épaules du cheval!

8- Ayez la bonne attitude

Soyez calme, patient et plein de bienveillance. La peur de votre cheval est réelle. Il a été programmé depuis des dizaines de milliers d’années à fuir pour survivre, notamment de l’homme. Bien que les sujets actuels aient largement été sélectionnés pour leur capacité d’adaptation au travail qui leur est demandé, il n’en reste pas moins que le cheval est un animal de plaine, de fuite et de troupeau. Ne négligez jamais ces besoins dans la relation que vous entretenez avec lui. Si vous avez peur vous-même, peut-être la difficulté est-elle trop grande pour le moment. Quand vous venez entraîner, laissez votre égo à la maison. Vous ne devez pas non plus être effrayé.Le cheval ressent votre peur par empathie, mais aussi par le fait qu’elle affectera votre temps de réaction. Il sera inconfortable pour lui de vous obéir si vous semblez vous même douter de vos compétences ou de la sécurité de la situation.

9- Prévoir beaucoup de temps

Désensibiliser votre cheval peut sembler une histoire sans fin. Bien s’y prendre dès le départ raccourci grandement cette épopée. Cependant, tâchez d’obtenir un issu positif à la plupart des situations de peur que le cheval rencontre. Perdre une séance de cessions à la jambe pour travailler  sur la peur peut sembler une frustrante perte de temps, mais tenter de la camoufler sous des aides plus sévères ne repoussera que le problème, qui ressurgira peut-être devant la cabane du précieux juge pendant les 4 minutes les plus précieuses de votre vie, les 4 minutes de LA reprise 2 niveau je ne sais trop, pour lequel vous avez tant travaillé  le mouvement des antérieurs…

10- Demander de l’aide

Si la peur dégénère, mettez le problème de côté, diminuez votre objectif jusqu’à l’obtention du comportement souhaité, que vous pourrez alors récompenser. Peut-être manquez-vous de timing ou évaluez-vous mal  la difficulté ou la procédure à choisir. L’entraînement par équipe, avec une aide au sol, est très efficace dans la gestion de la peur, le cavalier ayant souvent les mains trop occupé pour l’utilisation du clicker, et l’aide au sol se trouve à faire le pont entre la confiance accordée au cavalier au sol et celui en selle. Ce type d’entrainement peut aussi favoriser l’apprentissage d’aide plus complexe, ou la rééducation suite à un problème de comportement. SI la peur de votre cheval vous effraie, confier le à une personne de confiance afin de l’aider à prendre confiance afin que la situation reste dans un niveau acceptable pour vous.

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